La question des kamikazes est centrale pour Israël
depuis septembre 2000, début de la deuxième
Intifada, la moitié des Israéliens tués dans le
conflit l'ont été au cours d'attentats-suicides.
Quelles sont les motivations de leurs auteurs et quelles sont
les conséquences politiques ? Margalit a repris toutes les
déclarations qu'ils ont pu faire avant de mourir. Plus que l'idée
de jihad (guerre sainte), c'est la notion de shahid (martyr) qui
semble ici importante. Selon un verset du Coran, le shahid
ne meurt pas car ses motifs sont purs. L'honneur retombera sur
toute la famille. À l'origine de tels actes, il y aurait toujours
une personne précise à venger. Il s'agit aussi d'effrayer l'ennemi
au plus profond de son coeur.
Dans un second texte, Amos Elon examine les racines du
conflit depuis l'origine du sionisme et les textes de Theodor
Herzl. Il revient sur les raisons qui ont amené les extrémistes
des deux bords à occuper le devant de la scène. Selon lui, «la
plus grande tragédie d'Israël pourrait bien être la médiocrité
de plus en plus alarmante de ses dirigeants».