Pourquoi le pape, chef spirituel d'un milliard de croyants, est-il si mal traité par les médias ? Pourquoi Benoît XVI est-il aussi impopulaire dans le pays qui fut naguère la « fille aînée de l'Église » ? Est-ce le fait de son manque de charisme, comparé à son prédécesseur ? Ou de ses récentes fautes de communication - discours de Ratisbonne, affaire Williamson, drame de Recife, condamnation du préservatif ? Au-delà de sa personne, est-ce le signe que le Vatican n'a pas su s'adapter aux exigences des médias d'aujourd'hui ? Ou que l'Église, par méfiance ou par principe, refuse délibérément de jouer le jeu de la communication moderne ? Est-ce, enfin, l'évolution des médias qui les conduit à ignorer peu à peu la nuance, la complexité, la pensée, la mémoire ? Ou bien est-ce l'effet de la sécularisation, de l'inculture religieuse, de l'anticléricalisme, du « politiquement correct » ou de l'individualisme ?