D'un côté, le pouvoir des grandes entreprises fait peur. Faut-il les réglementer, les nationaliser, leur opposer des groupes de pression, orienter leurs politiques grâce à des incitations ?
D'un autre côté, les grands scandales financiers récents ont mis sur le devant de la scène la nécessité de revoir la gouvernance des entreprises. Faut-il les laisser faire, remettre tout le pouvoir entre les mains des actionnaires, changer la donne des conseils d'administration ?
En sociologue averti, Henry Mintzberg distingue huit positions classiques sur la manière de contrôler les entreprises (nationalisation * démocratisation * réglementation * pression * confiance * indifférence * incitation * restauration). Il détaille chacune en précisant dans quelles conditions elle peut être légitime et souhaitable.
À l'opposé de tout dogmatisme, Mintzberg montre enfin comment un bon contrôle des organisations passe par un sain dosage entre ces différentes options.