Pédagogies [références]
Préludes à une pédagogie majeure
Écrits sur l'école (1974-2009)
En 1979, Daniel Hameline inaugurait la collection « Pédagogies », chez ESF éditeur, en publiant un ouvrage dont le retentissement sera considérable, Les objectifs pédagogiques en formation initiale et continue. Il y montrait, tout à la fois, la nécessité d'introduire dans l'entreprise pédagogique une rigueur obstinée qui refuse de « se payer de mots » et l'importance de mener une réflexion approfondie sur le sens de cette entreprise, sa portée et ses perspectives.
Depuis, Daniel Hameline n'a cessé d'accompagner les « pédagogues » par ses formations, ses interventions dans le débat public, ses conférences, ses cours et les préfaces et postfaces qu'il a rédigées pour de très nombreux ouvrages. Chaque fois, il a apporté une hauteur de vue qui a permis de nous ramener à l'essentiel : « Qu'est-ce qui se fabrique dans le travail éducatif et
comment en faire une action sensée ? »
Il a ainsi contribué, de manière décisive, à faire entrer la pédagogie dans « la majorité », au sens que Kant donnait à ce mot. Être « majeur », en effet, c'est « avoir le courage de se servir de son propre entendement », faire preuve d'esprit critique, y compris à l'égard de soi-même, et ne pas se laisser piéger par les « évidences ». Être « majeur » en pédagogie s'impose d'autant plus que celle-ci s'enferre souvent dans des polémiques convenues, que ses partisans comme ses adversaires « bégayent » au long des années, ignorant souvent le travail des pédagogues tout au long de l'histoire.
Parce qu'il connaît bien ce travail, parce qu'il est à l'affût de la moindre facilité mais aussi des véritables avancées, Daniel Hameline, depuis 40 ans, a rédigé un ensemble de textes essentiels qui étaient, pour la plupart, devenus introuvables. Un grand nombre d'entre eux sont réunis dans ce livre. On y trouvera de quoi y voir plus clair - ce qui est décisif -, mais aussi de quoi nourrir notre détermination et donner confiance dans l'avenir... « Ce qui n'est pas rien, quand on y songe. »