Première ligne
« Dix jours avant la fin du confinement, cela m'est venu et ne m'a plus lâchée. C'était devenu viscéral, une nécessité de témoigner des difficultés et de l'implication d'un service d'aide à domicile, un truc qui fasse résonance au silence et à l'indifférence de ce que nous traversions. Il me fallait raconter tout ce à quoi nous avions dû faire face, pas d'une façon savante et policée, pas comme l'aurait dit un sachant ou je ne sais qui d'autre de savant.
Dans ce récit, pas de tirade, pas de concept qui brille, pas de théorie. Non - moi, je voulais vous embarquer dans notre vraie vie. Je voulais vous crier notre réalité : les incommensurables galères, notre désarroi, nos peurs, nos fiertés et notre détermination aussi. Nous étions là, nous n'avons abandonné personne. Les services d'aide et d'accompagnement à domicile ont pris soin pour la Nation de tous les fragiles isolés. »