Denis Brihat s'installe à Bonnieux dans le Vaucluse, au début de l'année 1958. Trois jours plus tôt, il est encore à Paris où il confie sa lassitude de la grande ville à son ami Robert Doisneau, qui lui conseille : « À ta place, je serais déjà parti ! »
Et voilà Denis Brihat en route vers un Luberon encore préservé. À son arrivée, il se pose sur le plateau des Claparèdes, dans une borie en pierre sèche autour de laquelle il va aménager son laboratoire et démarrer une nouvelle vie, personnelle et photographique.
Son attention aux beautés changeantes de la nature et sa parfaite maîtrise technique le conduisent à engager un projet original pour l'époque : donner à la photographie un statut équivalent à celui de la peinture en proposant des tirages souvent de grand format, « faire des images destinées aux murs blancs et angoissants de notre civilisation ».
Ce livre, outre une galerie de portraits des gens du village que Denis Brihat côtoyait alors, présente une large sélection de ses premiers « tableaux photographiques ».
Une préface de Marc Dumas, ami de longue date, complète et éclaire ces premières années en Provence, point de départ d'une oeuvre patiente et fertile qui pose un regard amoureux sur la nature.