Quand il a commencé sa carrière scénique à Montmartre,
dans le cabaret de Patachou le 26 janvier
1952, Georges Brassens écrivait des chansons depuis
longtemps. Depuis 1938, l'année de ses 17 ans.
«On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans», proclamait
Arthur Rimbaud. Mais Brassens, lui, sans le dire,
a rapidement pris la chanson au sérieux : dès 1942,
pour protéger ses textes, il a concouru pour entrer à la
Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de
musique) et y a été reçu comme parolier.
Entre 1942 et 1949, après les avoir «mises au propre»
dans des cahiers à carreaux, il a déposé à la Sacem
soixante-huit chansons.
Ce sont ces soixante-huit textes qui sont réunis
dans Premières chansons et publiés dans l'ordre où
Brassens les a recopiés de sa main.
Si quatre d'entre eux sont passés à la postérité (Maman,
Papa ; Le bricoleur ; Les amoureux qui s'bécott' sur les
bancs publics et J'ai rendez-vous avec vous), Georges
Brassens n'a jamais enregistré en studio ni chanté en
public les soixante-quatre autres : Personne ne saura
jamais, Le bon Dieu est swing, Souviens-toi du beau rêve,
Je pleure, etc.
Soixante-quatre chansons de Brassens restées inédites !
Donc à découvrir. Elles contiennent en germe les chefs-d'oeuvre
qui suivront.