Aux marges du langage de la prière travaillent les langues du pouvoir. Et l’expression de la prière dans les arènes publiques, souvent, permet aux communautés de croyance de s’inscrire dans les territoires du politique. Les études ici réunies interrogent les représentations médiatiques et les communications de la prière et du recueillement.
Dans les sociétés laïques, dans les sociétés en guerre, dans les sociétés au moment d’une révolution, la prière s’invite sans complexe dans le débat politique et l’espace public. Qu’il s’agisse d’un rituel républicain dans le cadre des obsèques nationales ou d’une franche propagande dans le contexte de la Grande Guerre, le dire du religieux n’est pas sans conséquence sur le dit de la vie politique. Ces questions sont prises aujourd’hui dans l’actualité de nos sociétés.
Avec d’autres mots, et bien évidemment dans d’autres contextes, ces pages poursuivent l’étonnant travail de Marcel Mauss, La prière, que nous avons souhaité publier ici en fin d’ouvrage.