Ce livre est le tome 4 d'une Théorie générale de la monnaie et du capital.
L'auteur propose une nouvelle approche de l'économie où l'énergie de
la monnaie-lumière (comme E = Mc2 d'Einstein) reprend tous ses droits de
catalyseur : rien ne peut se faire sans elle, cependant dans l'incertitude,
radicale comme chez Keynes, mais généralisée.
Pendant ce temps, les néoclassiques, monétaristes et «Nouveaux classiques»
fanatiques d'«économie pure et scientifique» en sont restés à la
physique newtonienne. L'auteur propose le retour, par la double spéculation
sur les marchés financiers, à la théorie classique d'Adam Smith du taux
d'intérêt phénomène réel déduit du taux de profit en tenant compte d'une
prime de risque. Mais il y inclut la monnaie catalyseur des marchés financiers,
et l'incertitude des interventions des banques et de la politique monétaire
auxquelles pensait peut-être Marx.
La monnaie est également le catalyseur des fluctuations et de la croissance.
La théorie quantitative de la monnaie est détruite, de même que la
«loi» de Say : la demande explique toujours l'offre, par la déthésaurisation
de stocks de monnaie. Keynes radicalisé, théoricien encore dichotomiste de
la demande et Marx théoricicien de l'offre retrouvant la monnaie quelque-fois
perdue, peuvent être réconciliés dans l'approche d'une véritable économie
monétaire de production.
Ce livre est d'une lecture attrayante. Didactique, il s'adresse aux
étudiants et aux chercheurs qui veulent sortir de la routine des paradigmes
dominants.
Le tome 1 (La Monnaie : bâtarde de la société, enfant putatif du banquier)
présente l'argent, ou le système monnaie en tant que dialectique entre sa
structure (un stock de réserve de valeur, économique et social) et sa fonction
(un moyen de transaction).
Le tome 2 (Cachez cette monnaie que je ne saurais voir !) analyse la place
de la monnaie dans les théories libérales, classiques et néoclassiques, keynésienne
et marxiste.
Le tome 3 (La Monnaie : Doctor Maynard and Mr Keynes) met en rapport
l'inconscient utopiste de Keynes avec son conscient discutant la demande
de monnaie pour motif de spéculation.