« Jean-Michel : ce seul prénom m'évoque un attelage de chaleur, de réconfort, de délicatesse et de catastrophes par lui voulues et déclenchées. Il était l'être le plus rassurant et le plus inquiétant qui soit, puissance comique et tristesse ambulantes [...]. Nous avons découvert à sa mort que sur sa fiche d'état civil, son prénom était simplement Jean. Michel venait ensuite. Quoi qu'il en soit, Jean m'a paru trop simple, trop épuré pour quelqu'un comme lui. »
Le père de l'auteure était-il l'homme idéal ? Ou serait-ce un leurre ? Quels seraient les effets de toute comparaison entre n'importe quel homme à venir et Jean-Michel ? Jamais à la hauteur, ou jamais tout à fait le bon ?
« Je préfère me débrouiller mal mais seule. Je suis nulle en hommes, même si je les aime », écrit Virginie Bloch- Lainé, dont le talent de portraitiste lucide convoque un philosophe contemporain, un urgentiste hyperactif, un historien mélancolique, un oncle anticonformiste, une galerie de proches qui esquissent les contours d'un homme autant que les siens.