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Le portrait littéraire, qui fut longtemps une des illustrations les plus pures et les plus frappantes du génie français, est un art qui pouvait sembler disparu, en une époque où l’on paraît généralement plus soucieux de s’inventorier le nombril, que de saisir les traits véritables de ses contemporains. C’est donc, une fois de plus, à contre-courant, dans l’aristocratique mépris des modes et des préjugés, que Michel Perrin a tracé ces « profils perdus », où la pointilleuse élégance du style vient mettre en relief la vérité du propos, mais où la lucidité n’exclut jamais la tendresse.