Ceux qui ont vu la Grèce retrouveront dans ce volume, avec un plaisir extrême, leurs propres impressions comme rafraîchies et affinées par celles de l'auteur ; et ceux qui ne la connaissent que par des lectures croiront l'avoir vue, lorsqu'ils se seront rempli l'imagination des peintures qu'il trace. Cette réflexion de Maurice Croiset (en préface à la traduction de l'ouvrage de J.G. Frazer) reflète très justement l'émotion ressentie en parcourant ces Promenades Archéologiques.
Nourri par son père, pasteur protestant, au lait d'Homère, Henrich Schliemann (1822-1890) se fait dès son plus jeune âge la promesse de faire ressurgir les traces de la fameuse Iliade. Il réalise ce rêve à 42 ans, après avoir été commis épicier, marin, aide comptable aux Pays-Bas, commerçant sans scrupule, spéculateur en Californie et marchand d'armes en Russie. À la fois aventurier et homme d'affaires, le découvreur de la cité de Troie parle avec aisance de multiples langues et voyage dans le monde entier. Si les fouilles entreprises par Schliemann sont souvent destructrices de précieux indices, et ses conclusions objet de controverse, l'autodidacte reste une figure majeure de l'archéologie du XIXe siècle.