Qu’il soit franc ou quelque peu voilé, le sourire de l’époque archaïque fait place, un siècle plus tard, à la gravité bien tempérée qui caractérise l’époque classique.
Il arrive que cette sérénité fasse place parfois au sourire mondain des personnages platoniciens voire à l’une ou l’autre grâce alexandrine en attendant les rudes leçons d’Aristote, d’Épicure ou d’Épictète. Le doute et le repli s’instaurent alors, des sarcasmes de Lucien à la mystique-refuge de Plotin, en attendant l’effondrement annoncé par le nihilisme d’un Palladas.
Membre de la Classe des Arts de l’Académie royale de Belgique, Pierre Somville a enseigné l’Esthétique et la Philosophie de l’art à l’Université de Liège de 1987 à 2007. Il est Secrétaire Général de l’Institut Royal d’Histoire de l’art et archéologie de Bruxelles (situé au Parc du Cinquantenaire, MRAH) depuis 2009. Auteur de nombreux ouvrages, dont des études sur Dürer, Memling et le Caravage (Derouaux, Liège).