Protection de la nature et capitalisme : incompatibles !
Avant même les années quatre-vingt et les premiers constats terrifiants des climatologues, avant même Mai 68 et les premières critiques du consumérisme, il y a à chaque époque eu ceux qui appelaient de leurs voeux un autre monde, un monde plus écolo et plus juste, où la croissance ne passerait plus avant... la vie, la nôtre et toutes les autres. Mais il est de plus en plus difficile de se voiler la face, et ils sont toujours plus nombreux ceux qui ne veulent plus du récit que l'on nous impose.
Pourtant, force est de constater que rien ne change. Ni le dernier rapport du GIEC ni les phénomènes météorologiques extrêmes ne convainquent ni les gouvernements ni les grosses entreprises de l'urgence du changement. Tout le monde, politiques et patrons en tête, parle d'écologie à longueur de journée... Et pas grand-chose ne bouge.
Alors où est le problème ? Et ce monde d'après, rêvé, à quoi ressemblerait-il, vraiment ? Par où commencer ?
Pour le naturaliste Pierre Grillet, la révolution devra commencer par le monde associatif de la protection de la nature. Parce que ces associations, créées, il y a quelques décennies, par des militants sincères pour de vrais combats, sont trop souvent devenues, à coup d'études d'impact, de compensation et de compromission, les cautions morales consentantes des multinationales... et autres représentants d'intérêts particuliers.
Mais l'auteur ne s'arrête pas là. Il ne s'agit pas d'aménager le capitalisme néo-libéral à coups de petites réformes. « L'écocapitalisme » est un leurre. « L'écocapitalisme » n'existera jamais. Il est temps de l'admettre et de changer radicalement notre rapport au monde et au reste du vivant. Maintenant.