Si les États-Unis restent le pivot des équilibres géopolitiques mondiaux, ils sont confrontés à des concurrences nouvelles. Comme les puissances européennes, profondément secouées par la crise économique. La montée en puissance de nouveaux mouvements sociaux, revendicatifs ou révolutionnaires bouleverse directement ou indirectement les fondements de l'ordre international hérité de l'après-guerre froide. L'état du monde 2014 se penche notamment sur la dynamique des puissances mondiales.
Alors qu'il est quotidiennement question des pays dits " émergents ", il convient de s'interroger sur la notion de puissance. Contrairement à bien des prévisions, la victoire de l'Occident dans la guerre froide n'a pas débouché sur une longue période de domination américaine. Si les États-Unis restent à bien des égards le pivot des équilibres géopolitiques mondiaux, la puissance américaine est confrontée des concurrences nouvelles. Un constat qui s'applique également aux autres puissances occidentales, en particulier européennes, profondément secouées par la crise économique. Cette évolution structurelle s'accompagne de la montée en puissance de nouveaux mouvements sociaux qui bouleversent directement ou indirectement les fondements de l'ordre international hérité de l'après-guerre froide.
L'état du monde 2014 évalue cette remise en cause de l'hégémonie occidentale par des puissances émergentes et par les " sociétés civiles ". La Chine, l'Inde, le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Afrique du Sud et la Russie, se dotent à leur tour des atouts politiques, économiques mais aussi culturels et technologiques de la " puissance ". Quant aux mouvements révolutionnaires ou contestataires qui se multiplient à travers le monde, ils ont déjà des conséquences sur le modelage en cours de la nouvelle architecture mondiale.
Véritable " roman de l'actualité mondiale ", L'état du monde révèle, au-delà de l'immédiateté de l'événement, la tonalité des changements à l'œuvre sur la planète.