Pulsion de mort et pulsion de destruction
Ce livre vise à démontrer - éventuellement contre les psychanalystes eux-mêmes - que ladite pulsion de mort n'est en rien destructrice, mais au contraire vitale. Par contre la destructivité court le monde. Elle s'oppose à ce que la jouissance phallique présente d'assise existentielle au sujet. Ces deux modes - traditionnellement : la vie et la mort - se dialectisent pourtant sous le concept de pulsion, référée du corps au langage et, inversement, du langage au corps. Il appartient à la psychanalyse de faire pencher la balance au profit de l'existence, mais que les psychanalystes se soient correctement saisis de cet enjeu est loin d'être évident : nombreux sont ceux qui ne donnent pas leur pleine mesure aux pulsions en tant que fondées du langage et de la parole, mais les rapportent encore à la biologie. Aussi y a-t-il à souligner en quoi l'opposition vie/mort concerne au premier chef la psychanalyse, et d'abord la pulsion, au travers de l'existence symbolique du sujet. De là l'alternative entre pulsion de mort (vitale) et mort effective. Ou bien, au sein de la pulsion, entre pulsion de mort et pulsion de destruction.