La Coupe du monde 2022 est terminée. Elle a couronné deux vainqueurs : l'Argentine et le Qatar, pays organisateur.
« Pygmée au punch de géant », « confetti qui s'imagine être un empire », « Start up Al Thani », les expressions ne manquent pas pour qualifier cet émirat qui inquiète autant qu'il intrigue.
À la suite de Qatar 2022, l'occasion est belle de se pencher sur les ressorts de son soft power, l'une des conditions de son succès planétaire.
Profitant de la manne énergétique du gaz naturel liquéfié, le Qatar a pourtant réussi son pari : il n'est plus l'émirat inconnu des années 1990. Il est devenu une marque. Et le sport s'est imposé comme son meilleur atout pour faire valoir ses intérêts, son indépendance et sa légitimité.
Exister, séduire et gagner, voilà comment pourrait se résumer la stratégie gagnante qu'il déploie depuis plus de vingt ans en dépit de toutes les critiques.
C'est cette folle histoire que nous allons vous raconter, celle d'un émirat autrefois méprisé et de son rapport géopolitique au sport.