Quand bien même...
Le roman de l'écart - Parcours spirituel 2012-2015
Dans mon pays des Vosges mosellanes, les chemins de forêt vont quelque part. Souvent j'ai remonté songeur les sources de la Sarre, qui coule au pied du jardin familial, en méditant le jaillissement de l'eau vive. Ou alors j'ai marché vers le rocher du Calice, en évoquant l'Alliance nouvelle et éternelle.
Le titre. Le lecteur verra que l'exergue de Michel-Marie Zanotti-Sorkine nous a conduit à notre sujet : l'entrelacs d'une « affaire sacrée » en Dieu et d'une « sacrée affaire » en l'homme. Que fait-on de l'amour divin qui nous a été donné ? Qu'est devenu, l'amour humain dont on se proposait de vivre ? Mais c'est la seconde question qui livre mon propre angle d'attaque : on traitera à la fois d'amour et de chagrin, de pardon et de trahison. D'amour ou d'amitié fragiles, quand bien même.
Le genre combine une Méditation avec un Hymne à l'Amour qui célèbre les rapports entre un sentiment courtois et la grâce de son accomplissement. C'est le roman-témoignage d'un certain écart impossible-nécessaire. Il a son tragique, son pathétique d'épreuve, sa dramatique de choix. Ses mots clés, ses limites et son ultime, son ressort secret, qui s'enlève sur la mort qui vient. De là un rythme haletant. Notre parcours spirituel devait-il être parcouru ? Oui, pour que le dernier mot du suspense reste à l'offre du pardon humain et à la miséricorde divine qui l'a programmé.
Les dédicataires : Prince et princesse en pays chrétien. Un Apôtre en mission, Michel-Marie Zanotti-Sorkine, qui m'a « donné Dieu » en sa qualité de prêtre. Mon ami, mon frère, préfacier de mon précédent livre. Et puis une Muse, mon amie, ma soeur, un personnage mi-légendaire, mi-symbolique, qui voulait me « donner l'amour ». F. J.