Ce livre est une étude comparative, essentiellement lexicologique, de trois épîtres du Nouveau Testament: I Corinthiens, Jacques et Romains. La première partie rouvre le débat autour de Jacques, considéré, surtout depuis la Réforme luthérienne, comme peu conforme, sous certains aspects, à la doctrine paulinienne. L'examen des sources et de l'intertextualité permet sur ce point d'avancer de nouvelles hypothèses. La deuxième partie, qui met en parallèle Jacques et I Corinthiens, montre que le premier texte suppose une connaissance du second. Dans la troisième partie en revanche, où l'on confronte Jacques et Romains, il semblerait que ce soit l'apôtre Paul qui, pour un écrit jugé majeur, ait effectué des emprunts et subi des influences. Cette passionnante dynamique textuelle, fondée sur des interférences et similitudes, se comprend mieux si l'on tient compte des pratiques d'écriture du temps, et en particulier de la technique de la paraphrasis, propre à la rhétorique antique.