Que vienne le temps...
Dans une société située dans un avenir proche, où un ultralibéralisme aliène de plus en plus les gens, et où le temps est réglementé par des Praesidiums qui sont en fait des consortiums déguisés, Orlando cherche à redevenir maître de son temps. Lorsqu'il découvre que le pouvoir, non content de décider de la durée des heures et des journées, pipe les dés et leur vole à tous du temps, Orlando décide de rejoindre, avec l'unique amie qui lui reste, Xi-Liu, un mouvement dissident qui prépare le Grand Renversement.
Ce roman d'anticipation, qui imagine le prolongement des tendances que nous percevons aujourd'hui, dénonce l'intensification du travail, le statut des employés payés à la tâche, le tout numérique chronophage, et bien sûr le développement personnel où les maux dont nous souffrons nous sont imputables et proviennent de pensées négatives. Il nous montre un monde prétendument parfait basé sur une surconsommation permanente et un abrutissement par la publicité. Mais ce n'est pas un roman désespérant, au contraire, car il décrit une transition vers une nouvelle société, par la mobilisation citoyenne et la réaction contre le système jusqu'à son effondrement.