Qu'elle ne meure
Vertige du thème, vertige de la forme, Qu'elle ne meure provoque le diable Théâtre. Cette pièce emboîte un village au Mali, un village en Bretagne, un plateau de théâtre, le passé et le présent de la cruauté envers les femmes.
Roland Jean Fichet articule trois plans : celui de Véronika, femme blanche qui assiste à une lapidation pour adultère d'une femme noire ; celui d'un plateau de théâtre où l'on tente de représenter cette lapidation ; enfin celui du monde secoué par les révolutions sexuelles.
La représentation d'une cruauté tout humaine qui noue le sexe, la religion, la mort n'est pas simple. L'auteur convoque les mots et le théâtre à cet endroit. Cette pièce est née, dit-il, de conversations avec sa mère et de ses pérégrinations en Afrique, mais elle se déploie au-delà de son événement central et interroge cette « blessure infinie qui nous relie tous ».