Comment un ancien malade «mental», sorti de l'hôpital
psychiatrique, peut-il retrouver sa place au travail, au sein de la
famille, ou parmi ses amis du quartier ?
Le «fou-guéri» effraie. Ne va-t-il pas rechuter ? Commettre
à nouveau des actes violents ? Ne vaut-il pas mieux, pour «sa»
sécurité, le faire repartir au village ?
Dans l'agglomération abidjanaise, les conceptions traditionnelles
de la maladie mentale ne sont pas les seules variables impliquées
dans cette façon de percevoir le «fou-guéri». En tout interviennent
sept facteurs, parmi lesquels la relation entretenue avec la
personne avant sa maladie, et les conditions socioéconomiques
d'existence des membres de la famille.