«Enfant, j'avais pour habitude de noircir ma gomme
d'écolier, de telle sorte qu'elle restituait à la surface
du papier une sorte de contrepartie des formes
signifiantes qu'elle y faisait disparaître à tout jamais.
Les fragments rassemblés dans ce livre sont de tels
étalements résiduels. C'est pourquoi ils sont le plus
souvent inachevés. À ceci près que le résidu n'est
dans le cas présent précédé d'aucune totalité. J'écris en
somme ce que j'aimerais que déposât dans son sillage
l'effacement d'un texte que je ne connais pas. Mais
l'inconnu s'incarne ici dans des corps qui sont les plus
familiers et les plus aimés. Pourquoi des "cages" ? Parce
que la cage est le lieu de départ du chant, en direction
du ciel qui ne s'atteint pas.» D.F.