Ce que la science peut dire
Il est facile de démontrer que la conscience échappe à toute définition. Il est pourtant possible de la caractériser en comparant les performances des ordinateurs-robots à l'ordinateur humain doté de conscience. Il apparaît immédiatement non seulement que la transformation des données brutes de nos sens en expérience est une différence de taille, mais qu'elle s'accompagne d'une transformation encore plus essentielle : l'implication du titulaire du cerveau par le résultat d'un calcul-raisonnement, et devenu du coup " sujet ", un véritable bouleversement que la science actuelle qui se croit complète a bien du mal à expliquer. La conscience nous apparaît comme un hublot ouvrant sur un autre aspect de notre univers. Nous savions déjà qu'il comportait une face macroscopique, accessible à nos sens, et une face quantique, dont les lois sont fort différentes. Voici que se pointe un troisième aspect, qui pourrait s'appeler spirituel, peuplé de forces inconnues. Mais on quitte là le domaine scientifique et la science touche aux limites de ce qu'elle peut dire aujourd'hui, notamment face aux questions posées par les EMI. Dans cet ouvrage à la fois pédagogique et rigoureux, le professeur Dominique Laplane passe au tamis les approches neuroscientifiques actuelles de la conscience et ce qu'elles apportent à la connaissance du fonctionnement de la pensée.