Dans ce texte, traduit ici pour la première fois en français, Karl Popper réfute la thèse dite du physicalisme radical, consistant à réduire la psychologie à la physiologie du cerveau et à ramener les sciences - et en particulier la biologie, nécessaire à la connaissance des processus cérébraux -, à la physique. Contre les tentatives réductionnistes, Popper affirme la spécificité irréductible du fait psychique, qui doit déterminer la méthodologie de son étude, en même temps que la spécificité de la biologie, laquelle échappe pour une large part aux résultats tout quantitatifs de la physique, qu'il serait ainsi illusoire d'élever au rang d'idéal général de la connaissance, même scientifique.