À la suite du Brexit et à l’heure du plan de relance européen, quel bilan dresser des changements à la tête des institutions et de l’administration de l’Union européenne au cours de la mandature 2014-2019 ? Cet ouvrage analyse les membres, les conseillers et l’ensemble de l’encadrement supérieur et dirigeant de la Commission Juncker, du Parlement européen sous la législature 2014-2019, du Conseil européen présidé par Donald Tusk, de la Banque centrale européenne de Mario Draghi, du Service européen pour l’action extérieure de Federica Mogherini mais aussi, à Luxembourg, des Cours de justice et des comptes, et d’organes moins connus comme l’Office européen de sélection du personnel ou l’École européenne d’administration.
Au sein de la polyarchie européenne, la question classique de la science politique « qui gouverne ? » est envisagée ici selon trois acceptions : Quels lieux – institutionnels et administratifs – pèsent davantage dans le rééquilibrage des pouvoirs depuis 2014 ? Au sein de ceux-ci, quelles fonctions et positions sortent renforcées ? Qui occupe ces positions et quels sont leurs dispositions (profils, appartenance nationale et parcours) ?
Ce hors-série de la RFAP traite, par ailleurs, des transformations de la fonction publique européenne ainsi que de la place qu’occupe les Français au sein des institutions européennes. Non exclusivement centré sur les capitales de l’Union (Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg et Francfort), il aborde ceux qui, de François Hollande à Emmanuel Macron, conduisent et gèrent les affaires européennes en France (Paris-Bruxelles) et, depuis Londres, les acteurs du Brexit.
Il s’interroge en conclusion sur le départ des Britanniques des institutions européennes et sur la composition des nouvelles équipes dirigeantes de l’Union européenne : Ursula von der Leyen, Charles Michel, Josep Borrell et Christine Lagarde.
Michel MANGENOT est directeur de l’Institut d’études européennes de l’université Paris VIII, professeur de science politique, membre du Centre de recherches sociologiques et p olitiques de Paris (CRESPPA-LabToP, UMR CNRS 7217) et secrétaire général de l’Association française de science politique (AFSP).