Qui vive
Qu'est-ce que se souvenir ? Qu'oublie-t-on avec le temps ? Que perd-on en chemin ?
Si la clause du souvenir est la disparition, toute mémoire est endolorie.
Écrit à hauteur d'enfant, ce roman est un roman de l'infime et de l'intime, un roman d'apprentissage sans initiation. S'y dessinent les portraits d'un père, d'une mère, d'une aimée, d'un ami mystérieux et, en creux, d'un fils qui assiste et qui observe. Sans relâche. S'y joue, en sourdine, une petite musique tragique, peuplée de silences et de soupirs.
Ce livre n'est pas une consolation, mais une tentative de désillusion : « Du reste, j'ai beau me retourner, je ne vois derrière moi que des paradis perdus. De splendides paradis perdus dont mon branle-bas intérieur m'a appris, par les larmes répétées, qu'ils sont des paradis parce qu'ils sont perdus. »