RABELAIS depuis trois siècles n’a pas cessé d’être un de nos écrivains les plus admirés ; mais on a cru longtemps ne le pouvoir lire qu’en cachette. Racine s’en délectait, le savait par cœur, mais n’en parlait jamais. Voltaire lui-même n’avoua son admiration que très-tard ; il écrivait à soixante-six ans à Mme du Deffant :
« J’ai relu quelques chapitres de Rabelais, comme le combat de frère Jean des Entommeures et la tenue du conseil de Picrochole (je les sais pourtant presque par cœur) ; mais je les ai relus avec un très-grand plaisir, parce que c’est la peinture du monde la plus vraie.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.