Rachel, l'inconnue rencontrée dans un train ; Mary, la poétesse anglaise, amie de Browning et de Ruskin ; Thamar, l'émigrée russe qui se prostitue en attendant de trouver un rôle au cinéma ; Julia, la vertueuse révolutionnaire de l'université de Fribourg, toutes ces femmes ont un point commun, elles sont les grâces qui ont traversé la vie d'Emmanuel Berl. Il les évoque dans ce livre qui est comme la galerie de leurs portraits. Ce que sa mémoire capture, au-delà de ces silhouettes féminines, c'est aussi leurs climats spécifiques. Le Paris des années 25, la Riviera des débuts du siècle et le dernier visage de l'Allemagne romantique défilent tour à tour sous nos yeux.