« Rafael el Gallo est un torero de l'irréparable, lumineusement insondable, un déserteur de première bourre, une comète inintelligible échappant à l'astrophysique et aux télescopes, un fervent de la dislocation, un hardi du sauve-qui-peut. Sa propre caricature. »
Dans les toutes premières années du vingtième siècle, l'Espagne, orpheline de son empire d'au-delà des océans, se choisit comme idole un matador sévillan imprévisible, chauve et dilettante, dont la carrière et la vie hésitèrent jusqu'au bout entre le sublime et l'absurde.
Il fallait la langue riche et imagée de Jacques Durand pour restituer magnifiquement la personnalité hors du commun de cet artiste humble et fantasque, mais aussi la joie nostalgique de la capitale andalouse du début du siècle dernier, toute la poésie romantique d'un monde enfui.