Si l'Espagne a son roi, Rafael Nadal a, lui, son trône et il se trouve probablement quelque part entre Manacor et la porte d'Auteuil. Du début du XXIe siècle à nos jours, Rafa a offert au tennis ses plus belles années mais aussi pas mal de sa santé. Il faut dire que l'Espagnol ne s'est jamais économisé, c'est sa manière de réciter son tennis. Ecrire qu'il n'est l'homme que d'un seul tournoi (Roland-Garros) et d'une seule surface (la terre battue) serait mensonger autant que réducteur. Car Rafael Nadal est un roi qui a vaincu sur tous les terrains. Il est de ceux pour qui remporter une bataille n'est jamais gagner la guerre.
Mais pour nous conter tout cela, il nous fallait des témoins privilégiés, et qui mieux que ceux qui ont vécu au plus près de son règne pour le faire ? À commencer par les mots de Nadal lui-même, ceux d'entraîneurs ou de joueurs du circuit, qui dressent en creux le portrait du plus grand de tous les temps. Des témoignages glanés tout au long de son immense carrière. Chut maintenant, le roi va parler.
« Plus que tout, j'aimerais être toujours considéré comme une bonne personne. Si les gens se souviennent de moi ainsi, cela me ferait bien plus plaisir que s'ils ne se souviennent que du joueur de tennis. »
Rafael Nadal