Comment, après avoir choisi de se retirer au fond
d'une forêt d'Europe centrale, se retrouve-t-on aux
sources vives de la modernité ? Pourquoi, au croisement
des routes, prend-on l'une et pas les autres ?
Si Radovan Ivsic a attendu le plus tard possible pour
tenter de répondre à ces questions qui l'auront hanté
pendant près de cinquante ans, c'est d'abord par souci
de ne tirer aucun profit d'une trajectoire qui l'aura
conduit d'une solitude délibérée à une ultime proximité
d'André Breton. Mais c'est aussi afin d'avoir le plus de
recul pour considérer ce qu'auront dessiné les chemins
empruntés.