Au cours des années 1960, le Japon s'est imposé comme l'une des principales nations horlogères du monde. Obtenant le chronométrage officiel des Jeux Olympiques de Tokyo (1964), remportant des succès retentissants aux concours chronométriques des Observatoires de Neuchâtel (1967) et de Genève (1968), puis lançant sur le marché la première montre à quartz du monde (1969), il a mis en cause la position de domination exercée depuis près d'un siècle par la Suisse. Comment
expliquer le phénoménal essor de l'industrie horlogère dans ce pays qui fut le dernier à s'ouvrir au commerce mondial ? Quels sont les facteurs technologiques, organisationnels, politiques et commerciaux qui ont rendu possible cette croissance industrielle ?
Ce livre offre pour la première fois une histoire complète de l'industrie horlogère japonaise, depuis l'ouverture du pays dans les années 1850 jusqu'à nos jours. L'analyse porte aussi bien sur les principaux fabricants de montres nippons (Seiko, Citizen et Casio) que sur d'autres types d'acteurs, comme l'État, les universités et les organismes de recherche collective. Il met parfaitement en lumière les processus de la croissance industrielle, du rattrapage avec l'Occident, puis du déclin économique contemporain.