Les études ici rassemblées ont d’abord fait l’objet d’exposés au séminaire collectif des chercheurs du Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud, en 1973 et 1974. Une révision soigneuse n’exclut pas que l’on ait conservé, ici et là, l’écho des discussions qu’elles ont suscitées. Bien qu’elles relèvent de disciplines très diverses. – anthropologie sociale, histoire, géographie, économie, indologie classique, philosophie, etc. – nous pensons qu’il était essentiel de les publier ensemble, plutôt que de les soumettre individuellement à telle ou telle revue scientifique. Ce recueil, l’unité de ton, l’unité de perspective que nous avons essayé d’y mettre en évidence, nous voulons y voir la preuve d’une collaboration fructueuse entre des chercheurs venus de spécialités différentes, mais qui s’accordent sur un certain nombre de principes et d’objectifs communs. Si l’indologie classique est ici représentée, par exemple, c’est qu’il est impossible à un anthropologue social, à un historien, etc., d’ignorer totalement la culture de l’Inde (avec ses prolongements dans les pays voisins), lorsqu’il veut comprendre ce qu’il observe de l’Inde moderne. Inversement, les indologues classiques ne travailleront pas, au contact d’anthropologues sociaux, etc., comme ils l’auraient fait ailleurs. Leur domaine se trouvera éclairé, voire renouvelé, par l’apport des sciences humaines. Confrontation, interpénétration des disciplines. Pour l’aire géographique dont nous nous occupons, cette tentative est encore à l’heure actuelle en France originale.