Dans ce récit, de la « drôle de guerre » à la Libération, des débuts de la Résistance à la guérilla organisée, Pierre Seghers suit l'itinéraire de femmes et d'hommes précipités dans le labyrinthe des réseaux, le chassé-croisé, des pseudonymes, qui firent résonner la voix de la liberté au péril de leur vie. On y croise Louis Aragon, Paul Eluard, René Char ou Robert Desnos et des figures emblématiques de résistants, tels Jean Moulin, Madeleine Riffaud, Lucie Aubrac ou Missak Manouchian, mais aussi nombre de poètes anonymes, parfois très jeunes, tous épris du même idéal.
Près de cinquante ans après sa première édition, la force prophétique de ce livre demeure intacte.
« Et c'est ici que le génie propre de Seghers peut continuer d'agir. Chez lui, les poètes ne sont ni désincarnés ni enfermés dans leur tour d'ivoire. Ce sont des êtres de chair et de sang. Sans doute est-ce à cette condition que leur voix peut encore parvenir jusqu'à nous. Tendons l'oreille. »