Dans un pays globalement riche comme la France, la pauvreté fait de la
résistance : depuis quinze ans, elle concerne 13 à 14 % de la population. Au lieu
de renforcer la solidarité, cette réalité pousse une fraction croissante des
politiques et de l'opinion à dénoncer «l'assistanat», à désigner les plus démunis
comme responsables de leur situation. Pourtant, la majorité des adultes
pauvres occupent un emploi, et leur pauvreté résulte bien plus souvent d'un
«héritage familial» ou d'accidents de la vie que d'un manque de volonté.
Les auteurs proposent de relever ce défi sans alourdir pour autant les dépenses
publiques. En actionnant les bons leviers, comme la formation, les contrats de
travail, l'insertion par l'activité économique, le soutien renforcé des institutions
publiques en faveur des enfants pauvres et la refonte des aides sociales.
Réduire la pauvreté est un enjeu de justice sociale,
un investissement dont toute la société tirera profit.