Les découvertes des biotechnologies avec le décryptage du génome humain, le clonage d'animaux, les interventions transgéniques sur les plantes, le développement des O G M, se révèlent avoir, outre leur intérêt scientifique, un impact économique et social considérable. Les effets thérapeutiques, économiques et sociaux attendus de l'application des nouvelles technologies se heurtent à une mise en question éthique et sécuritaire de plus en plus vigilante.
Les controverses scientifiques sur les biotechnologies opposent les nouvelles orientations de la biologie moléculaire qui bénéficie des apports de l'informatique dans les découvertes scientifiques à la biologie de l'environnement qui replace l'expression génétique dans le cadre de l'influence du milieu.
Les premières applications professionnelles des biotechnologies sont abordées à travers l'étude du Genopole, des starts-up de biotechnologies et de leurs applications médicales et agro-alimentaires.
En questionnant l'acceptabilité sociale des innovations, on passe du terrain de l'entreprise et du laboratoire à celui de la législation et de l'intervention des organisations contestataires : quels sont les enjeux des innovations, leur utilité et leurs risques, leur portée philosophique et morale ? Nous examinons les procédures de contrôle mises en place, réglementaires et législatives, nationales et européennes. Le débat public sur ces questions met en cause le rôle des médias, la sensibilité de l'opinion, le poids de l'expertise et des évolutions juridiques.
La contribution des chercheurs et enseignants de l'équipe « biotech » du Centre Pierre Naville (Université d'Evry) donne à l'ouvrage sa dominante sociologique. Il fait également appel à d'autres disciplines : deux enseignants de biologie ainsi qu'un philosophe des sciences, une juriste et un économiste.