L'habitat insalubre, ce mal urbain dénoncé dès le milieu du XIXe siècle, n'a pas disparu avec le nouveau millénaire. En 2002, la Ville de Paris a chargé la Siemp de sortir de l'insalubrité 434 immeubles de la capitale. La mission impliquait la prise en charge des occupants de logements indignes, leur relogement, et in fine, la réhabilitation ou la reconstruction complète des bâtiments vétustes. Les immeubles livrés suivent une logique d'acupuncture urbaine, à l'opposé des rénovations radicales lancées après-guerre pour la résorption de l'insalubrité. Des équipes de jeunes architectes ont conçu ces immeubles rassemblant en moyenne une dizaine de logements neufs. La liberté laissée par le maître d'ouvrage a donné lieu à des réalisations remarquables illustrées par les quatorze exemples emblématiques rassemblés en images dans cette publication. Répondant avant tout à une nécessité sociale, l'éradication de l'habitat indigne ouvre une page discrète mais forte de l'histoire de l'habitat parisien.