« Et l'art n'est pas non plus du côté des choses toutes faites,
des a priori, des conventions, des certitudes. L'art - ou le travail de l'artiste - relève de l'incertitude et du doute.
Le cordonnier, pas plus que l'orfèvre ou le manager, ne
travaillent en doutant, et ils ne doivent pas non plus
s'accommoder de l'incertitude. L'artiste actuel, lui, travaille
dans le doute, et c'est à travers le doute et les doutes qu'il
produit des énergies positives et constructives. Aucun
autre corps de métier ne fait cela. L'artiste doute de ce
qu'il fait, et il poursuit malgré tout son effort. La société
méconnaît cette attitude, elle ne peut pas imaginer qu'il
soit possible de transformer le doute et l'incertitude en
énergie créative et d'en faire, si je puis dire, une méthode. »