Rencontre avec Roman Vishniac
« Personne ne voulait m'aider, j'ai dû faire cela seul, marcher à pied des jours et des jours avec un sac à dos très lourd comme seul bagage. Il fallait que je le fasse. Mes soeurs avaient bien risqué leurs vies à l'époque du Tsar Nicolas. Il fallait que je fasse ce que j'avais à faire, à mon tour. En quatre ans, je me suis rendu dans tous les shtetls d'Europe de l'Est et j'ai pris seize mille photos en Roumanie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne, dans tous les pays qui n'étaient pas derrière le " Rideau de fer "... avec toujours cette obsession de construire un monument à la souffrance juive... L'exigence majeure, pour un être humain, est de faire ce que les autres ne veulent pas faire. »