René Angelergues (1922-2007) occupe une place exceptionnelle
dans le paysage de la psychiatrie et de la psychanalyse de la
deuxième moitié du XXe siècle en France.
Neurologue, psychiatre et militant communiste, il jouera un
rôle important dans la mise en route de la sectorisation psychiatrique,
le système public français de soins psychiatriques.
Penseur du psychisme humain, il s'éloignera de ses convictions
politiques marxistes.
Bien que n'étant pas lui-même psychanalyste, il élaborera une
approche originale de l'oeuvre freudienne : la formalisation de
ce qui lui est apparu comme le fondement biologique du psychisme
humain. À savoir le fait que celui-ci se construit dans
et à travers ce qu'il partage, depuis la toute première enfance,
avec ses objets, avec les autres. Cette approche, à laquelle il va
donner le nom de symbiose - au sens biologique de ce terme -
apparaît tantôt en filigrane, tantôt explicitement théorisée dans
ce recueil de textes.
Cet ouvrage témoigne de son dialogue fécond avec les psychanalystes
au sein de l'Association de Santé Mentale dans le 13e
arrondissement de Paris, établissement pionnier de la sectorisation
psychiatrique, dont il a été le directeur général pendant
de longues années. Un recueil qui permet de redécouvrir l'oeuvre
de René Angelergues et de mesurer son apport majeur à la psychiatrie
et la psychanalyse contemporaines.