Pour lutter contre les racismes, mieux vaut savoir de quoi on parle lorsqu’on parle de « race ».
Plutôt que de trancher entre origine sociale et origine biologique,
plutôt il faut comprendre la « conception ordinaire de la race ».
Une approche qui concerne aussi bien les racismes que leurs critiques.
« Ce livre est un essai sur la métaphysique de la race. Il cherche à apporter une réponse philosophique à une seule et unique question fondamentale : qu’est-ce que la race chez les êtres humains, si tant est qu’elle existe ? En posant cette question, nous ne supposons pas que nous savons d’emblée si la race est biologique ou sociale. Nous ne supposons pas non plus que nous savons si les races existent ou n’existent pas, ou si la race est réelle ou irréelle. Nous ne supposons pas non plus que la race est une chose et une seule.
» La question se veut totalement ouverte.
» Pour y répondre, nous devons prêter une attention particulière aux différentes façons dont nous parlons de “race” et être conscients que nous sommes souvent confus et embrouillés
à son propos. »
S’attaquant au consensus sur la construction sociale des races, le philosophe afroaméricain Michael Hardimon propose un concept minimal de race n’impliquant que l’existence de différences phénotypiques observables (superficielles) entre les populations et correspondant aux différences d’ascendance géographique – différences souvent détournées par le discours raciste.
Montrant que le concept minimal de race est essentiel pour notre conception ordinaire, cet ouvrage défend un réalisme « déflationniste » à son égard et va à contresens du consensus sur le racisme et sa critique.
Avec rigueur et érudition, l’auteur veut faire progresser le débat au niveau populaire, philosophique et scientifique.
Professeur de philosophie à l’University of California, San Diego, Michael O. Hardimon travaille sur les théories critiques de la race et sur la philosophie allemande du XIXe siècle. Repenser la race est son premier livre traduit en français.