La France d'en bas, on la regarde de loin et on la traite
d'en haut. Mais le monde globalisé est devenu trop complexe
pour qu'il existe des solutions miracles pouvant être
imposées par des élites qui prétendent décider de tout.
La politique économique, de droite comme de gauche,
a perdu toute efficacité car, depuis Keynes, elle s'appuie
sur une philosophie «top-down», du haut vers le bas, du
macro au micro, du global au local.
Un véritable renversement de perspective s'impose :
une approche «bottom-up», du bas vers le haut, du micro
vers le macro, qui résiste au chant des sirènes de l'autogestion
et de la «démocratie participative». Il faut repenser
la politique économique, et en particulier le rôle des
corps intermédiaires (syndicats, ONG, régions...).
Si nous acceptons de ne pas léguer à nos enfants le
lourd héritage de nos lâchetés passées, si nous acceptons
des réformes courageuses qui ne se trompent ni de cibles
ni d'armes, dans le cadre d'une démarche «bottom-up»,
révolutionnaire mais parfaitement réaliste, la sortie de
crise est désormais possible. Et l'avenir dépendra enfin
de nous.