Fort de l'expérience de toute une vie chargée de responsabilités, René Lenoir s'adresse aux hommes de ce temps souvent privés de repères : «Je ne crois pas possible de penser la cité mondiale du XXIe siècle à partir de considérations économiques. Nous avons tous besoin de nourriture, de vêtements et d'un toit. Nous avons tout autant besoin d'amour et de savoir qui nous sommes. A titre individuel d'abord, comme communauté ensuite. Impossible d'évoquer la cité sans une vision anthropologique : on ne construit pas comme une ruche une société de personnes libres.»
Evoquant sa connivence avec l'univers et toutes les formes de vie, dialoguant avec les scientifiques et les philosophes de ce siècle, rappelant les valeurs élaborées par l'homme culturel depuis qu'il a émergé de l'homme biologique, l'auteur adresse à ses contemporains un message tonique.
Il se demande cependant si nous ne nous sommes pas trompés de progrès. Son analyse critique de l'évolution mondiale s'appuie sur une connaissance des peuples chez qui il a travaillé et des institutions internationales qu'il a fréquentées, ce qui donne à son analyse un caractère concret et vivant. Il rend ainsi son ambition et sa noblesse à une politique visant l'épanouissement de tous les hommes et du tout de l'homme.