« Si je laissais la nuit envahir mes yeux jusqu'à l'horizon ? Comme si elle était dotée d'un corps ? Saurais-je alors l'origine de ma cécité ?
Cela pourrait constituer un début. »
Onze parties introduites principalement chacune par un verbe annonciateur composent Répéter les symptômes de Rosmarie Waldrop. La dernière d'entre elles, comme dans la vie, est « vieillir ». La mort et le corps vieillissant se rappellent à la pensée. Les mots visent un impossible. Leur sens, leur origine comme leur devenir au sein d'une phrase au contact d'autres mots, est un prisme au travers duquel la vie diffuse sa lumière. Parmi les espaces blancs de la page sensible, « la masse nocturne qui entoure » se révèle en conscience. Il s'agirait de ne pas ignorer les mots, ni se laisser par eux ignorer, et avec eux tenter de « dépasser l'anxiété », toucher un sens.