« La guerre des autres, on l'analyse, on cherche à en comprendre les raisons. La douleur des autres est un sujet de réflexion. La tienne est... une douleur. La seule capable de te faire sentir son absurdité. »
Comment faire face à une guerre qui se déroule chez soi ? Où trouver la force de s'indigner, de témoigner quand on pleure sa famille et ses amis ? Quand la « communauté internationale » intervient, comment ne pas oublier les massacres et les populations déportées ? Et surtout, comment exprimer l'après, cette rupture d'avec son propre territoire ? Jorge González est de ces artistes capables de mêler l'intime et la géographie. En strates successives, amalgamant lumières et couleurs aux paysages, aux hommes, aux femmes, il donne la pleine mesure de l'émotion de Gani Jakupi face à la déchirure du Kosovo, son pays.