Retraite et vieillesse des immigrés en France
Il n'y a presque plus rien à ajouter aujourd'hui dans le débat concernant l'immigration, sur les enfants, sur les jeunes, sur les femmes, sur l'argent des immigrés ou sur les flux migratoires. Mais il reste fort à faire dans l'appréciation et la compréhension du non-travail, dans ses formes sévères, c'est-à-dire « l'inactivité accidentelle » que peuvent traduire le chômage, l'invalidité ou le handicap ou encore dans les formes légales de la cessation du travail à savoir la retraite et la vieillesse son corollaire.
Se pencher sur la retraite et sur la vieillesse des immigrés en France, c'est mettre en relief les dysfonctionnements révélés par ces situations et exprimés à travers des tonalités diverses : Psycho-affective, c'est le cas des tiraillements de ces personnes âgées, entre une présence permanente en France et/ou le retour au pays d'origine. Ce sont les problématiques de santé et de soins, leurs représentations ou leur contenu forcément marqué par d'autres grilles socioculturelles d'appréciation de leur contenu. Ce sont aussi, ces questions des retraites et des mécanismes juridiques ou administratifs dans leur conception, qui reposent sur des exigences de territorialité, de durée de résidence effective ou encore de nationalité. Ce sont enfin, toutes ces questions au sujet de la mort, de l'accompagnement des derniers moments de la vie ou encore des lieux de sépulture. Ceci soulève encore des appréhensions religieuses et éthiques et autant de déficit en savoir-faire réclamé par les gens et leurs accompagnateurs pris au dépourvu devant des questions complexes.
Ce travail se veut d'abord la réalisation d'une promesse tenue à des individus, au hasard des rencontres et de l'affection qu'on ne pouvait pas ne pas avoir pour leur destin malmené, c'est aussi et résolument un engagement citoyen tout court.