L'ensemble des 1 % d'humains les plus riches (70 millions) détient aujourd'hui la moitié du patrimoine mondial, soit 2,7 millions de dollars chacun. Les 20 % les plus riches (1,4 milliard) possèdent 95 % des richesses. C'est dire qu'il ne reste que 5 % de celles-ci pour les 80 % restants. La justice sociale impose d'urgence une redistribution des richesses moins inégalitaire.
Chaque État - chaque groupement d'États - devrait définir des politiques permettant de réduire les inégalités de revenus. Le but serait d'arriver à limiter de 1 à 4 les écarts entre les revenus des plus favorisés et des plus pauvres, à l'image de ce qu'ont mis en oeuvre la Norvège, la République tchèque, Cuba et d'autres. Il faudrait éviter les revenus obscènes qui ne se justifient pas, ou les imposer de la même manière dans tous les États : par exempte, la Grèce voit s'échapper ses propres richesses et le scandale maltais démontre également l'impérieuse nécessité d'établir des règles communes à tous.
Réveillons-nous ! Pourquoi l'Union européenne ne pourrait-elle pas s'engager résolument dans cette voie, avec des gestes forts comme la suppression de la dette qui constitue une entrave au développement de pays pauvres comme le Mali ou Haïti ? Pourquoi ne pourrions-nous pas mettre en place un Monde du partage qui s'opposerait enfin à la confiscation des richesses au profit d'infimes minorités ?