Ahmed apprend qu'il va mourir. Il meurt d'un cancer
du poumon. De l'évocation de ses souvenirs, des intrusions
du narrateur dans ce récit accidenté, fragmentaire, des
histoires diverses naissent, se croisent, s'achèvent ou
restent en suspens. Tranches de vies disparates, parfois aux
antipodes, qui vont cohabiter le temps d'une fiction pour
donner à voir les possibles de l'existence humaine, son
inconsistance et sa dérision.
Crise d'identité, pauvreté, immigration clandestine,
trafic de drogue, fanatisme, injustice, chômage, corruption,
terrorisme... Autant de fléaux qui minent un Maroc
schizoïde, déchiré entre une authenticité rouillée et une
modernité illusoire.
Personnages multiples et uniques qui éclosent et
s'éteignent dans le chaos du monde post-moderne. Car,
aussi différentes que puissent être les facettes de la misère
humaine, dans le fond, elle est la même.