Révoltes animales
Qu'on pleurniche la mort du vivant ou qu'on s'émerveille de ses façons de vivre, on envisage le monde animal comme un ilot de pureté, étranger aux luttes de l'humanité. Ou alors, on passe son temps à se moquer de ceux qui défendent les bêtes, au nom de conceptions caduques de la cité. Faut-il se résoudre à ce dilemme ? Ni plus ni moins que nous, les animaux sont sujets de l'exploitation capitaliste, et développent leurs propres façons d'y résister. Des porcs récalcitrants sont aux origines de l'usine moderne. Les termites créent des sociétés communistes. Ainsi s'esquissent les contours d'une vision politique ensauvagée, mêlant humains et animaux dans un horizon partagé. Les bêtes renvoient l'humanité à sa part incarnée, nous reconnectent avec les sources vives de la révolte.